Pour faire la promotion de L’empoisonneuse, le téléfilm dans lequel on la verra le 12 décembre sur Arte, Line Renaud était l’invitée de Nikos Aliagas, samedi sur Europe 1. A 86 ans, elle n’a rien perdu de sa malice.
Elle chante, elle danse, elle joue la comédie, elle s’investit depuis une trentaine d’années dans le Sidaction pour lequel elle vient d’enregistrer Kiss and Love pour récolter des fonds, Line Renaud sait tout faire. Bientôt sur Arte dans une comédie noire et touchante, l’actrice pétillait samedi au micro de Nikos Aliagas.
Sollicitée par l’animateur, Line Renaud revient sur de nombreuses anecdotes sans rien perdre de sa bonne humeur. Elle raconte notamment qu’elle a eu droit à un concert privé de six heures du King Elvis Presley, “la seule fois où Elvis a chanté à Paris, c’était dans ma loge.” Semblant transportée par l’émotion du passé, on croirait entendre une midinette: “Je peux pas vous dire comme il était beau, c’est indescriptible, peut-être encore mieux que Jean Dujardin” s’exclame-t-elle.
Tous les artistes ne portaient pourtant pas la chanteuse dans leur coeur. C’est le cas notamment d’Edith Piaf. Line raconte que la Môme lui a mené la vie dure. Toutefois, elle est consciente que ce n’était pas là un traitement qui lui était réservé: “Elle n’avait rien spécialement contre moi, elle avait seulement du mal avec les femmes plus jeunes et très jolies.” Il faut dire que Line a aussi été meneuse de revue…
A la savoir jalousée, à la voir si rayonnante, à l’écouter si délurée, on peine à croire que Line Renaud connaisse le sens du mot “complexe”. Or, elle se souvient avoir passé son temps au balcon du Carlton le jour où son mari, Loulou Gasté, l’a emmenée pour la première fois à la plage: elle attendait que les gens rentrent pour pouvoir aller se baigner sans avoir à montrer son corps. “Dramatique! Je me trouvais moche comme tout!”. Elle a aujourd’hui conscience qu’elle était ravissante: “quel dommage, je ne le savais pas!”
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